Communiqué de presse


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La périnatalité en Belgique, une histoire de chiffre....


Union Professionnelle des Sages Femmes Belges

Jeudi passé, nous découvrions dans la presse les publications faisant suite aux conclusions de l'étude du KCE. Pour la profession sage-femme, cette actualité a eu l'effet d'une douche froide. La réduction du nombre de maternité dans notre pays n'est-elle pas la solution de facilité ?



Le secteur de la santé est sûrement un des secteurs les plus coûteux pour un pays, mais il s'agit également du secteur le plus humain dans lequel il semble légitime d'investir.



Si le secteur est bien conscient de la nécessité de repenser l'organisation des soins et de réaliser une réflexion en profondeur sur l'optimalisation des ressources autour de la naissance, il questionne cependant la légitimité de la fermeture des maternités comme première et unique mesure.



Nous, professionnels de santé, directions d'hôpitaux et politiques, avons de grands défis à mener pour réduire le taux de césarienne, sortir de l'hyper médicalisation des naissances qui ont des répercussions importantes sur le budget des soins de santé, avec aussi comme priorité la promotion de la santé des femmes, le respect de leur choix en matière de lieu et d'accompagnement des naissances.



Comme énoncé dans le rapport du congrès UPSfB du 29 Octobre 2015 et notre mémorandum 2019, les répercussions de la diminution du séjour en maternité et les économies déjà réalisées dans le secteur sont conséquentes.


Mais si cette décision a permis de diminuer les coûts à court terme, c'est sans compter les difficultés engendrées sur le terrain. En effet es sages-femmes hospitalières ont vu leur charge de travail augmenter, elles travaillent essentiellement en phase aiguë. Cette augmentation se ressent également au domicile, où le relais est parfois laborieux par manque de communication, de coordination. Elles n'ont tout simplement plus le temps pour mettre en place des suivis coordonnés, ce qui peut insécuriser les jeunes parents. Il faut dire que le secteur n'est pas aidé, les sages-femmes n'ont pu compter sur aucune aide pour communiquer sur les possibilités de prise en charge. Si la charge de travail a considérablement augmenté, il n'en est rien en ce qui concerne la revalorisation du métier ! L'économie a dépassé l'aspect financier, nous avons également é ;conomisé sur la qualité.



De plus, réduire la naissance à une problématique économique fait totalement fi des expériences infructueuses de nos voisins européens, qui se voient obligés de faire marche-arrière face à la fermeture de leurs petites structures.



Finalement, suite aux déclarations qui ont été faites tant par le centre d'expertise que par la Ministre de Block, il nous semble essentiel de préciser:



  • - Dans les services de maternité et les salles de naissance ce sont des sages- femmes qui travaillent et non plus des infirmières. La polyvalence souhaitée est donc inenvisageable dans des domaines qui sortent de la compétence des sages- femmes. Depuis Octobre 2018, il n'y a plus d'assimilation entre les deux professions, ce qui prouve bien qu'il s'agit de deux professions différentes.
     
     

  • - Fermer une maternité est loin de n'impacter qu'une profession ! En choisissant une maternité, la majorité des futurs parents font le choix d'un hôpital de référence qui pourra parfois suivre la famille pendant plusieurs générations... Les services de pédiatrie, laboratoires, radiologie ou mêmes les services plus généraux comme la chirurgie ou la médecine générale peuvent s'en voir impacté. S'en prendre à une maternité, c'est s'en prendre à l'hôpital entier !
     
     

  • - Une de nos priorités doit rester la proximité et l'accessibilité des soins, ainsi que la qualité de ceux-ci en visant toujours le bien-être des mères et des nouveau-nés. La profession ne restera pas sans réagir et compte sur une mobilisation de tous les professionnels de la santé mais aussi des citoyens !


     
     



Responsable du contenu du communiqué: Vanessa wittvrouw présidente de l'UPSfB
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